Pourquoi le nom Pierre de Ronsart ?

13-07-2014 à 10:23:12
Il s’agit d’un rosier grimpant créé en 1987. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un rosier ancien, cette variété moderne à grandes fleurs produit des roses aux formes anciennes et romantiques. Le rosier Pierre de Ronsard fait partie des plus beaux rosiers parmi les rosiers grimpants. Il est sans aucun doute le chouchou des amateurs de roses.
Nous recherchions un Rosier nommé 'Eden'
Ce Grand Monsieur nous a expliqué que 'Pierre de Ronsard' avait été baptisé ' Eden Rose ' et que sous se nom il ne faisait pas de vente et une fois rebaptisé ' Pierre de Ronsard ' la vente a explosé
Texte source fiche Meilland :
Pierre de Ronsard, la véritable histoire

Au début des années 80, dans les champs de sélection il y avait un superbe rosier grimpant sous le nom de code "Ingres" au coloris blanc nacré teinté de rose clair, mais la forme de ses fleurs semblait poser problème par rapport aux autres variétés car à cette époque le nouveau concept de roses Romantica ou "English Roses" n'existait pas encore.
"Ingres" était trop en avance sur la mode des roses " à l'allure de roses anciennes" qui fait fureur de nos jours. Notre agent allemand, Klaus Strobel, avait organisé une visite de nos champs de roses dans le midi en compagnie d'un célèbre pépiniériste allemand M. Horstmann qui à l'époque dirigeait une importante société de vente par correspondance en Allemagne.
Informé de cette nouvelle tendance qui se dessinait de "roses à l'ancienne" par le biais des amateurs de roses qui commençaient à rechercher ce type de roses, Mr. Horstmann s'arrêta devant le rosier "Ingres" et déclara que cette nouveauté à la forme complètement différente était exactement ce dont le marché avait besoin et qu'elle devait être mise immédiatement au commerce.

A la même époque, la Ville de Paris décidait de rendre hommage à Pierre de Ronsard en célébrant le 400ème anniversaire de sa mort en 1985.
Mme Christine Jossien suggéra de créer une rose tout spécialement pour cet évènement.
Il devenait évident pour nous que "Ingres", cette rose au charme fou et au délicat coloris devait porter le nom de Pierre de Ronsard.
Cette rose, l'une des dernières créations de Manou Meilland qui devait nous quitter en 1987, fut clairement identifiée par Jacques Mouchotte, sélectionnée sur le plan commercial par nos partenaires allemands et finalement mise au commerce avec un nom suggéré par une de nos anciennes collaboratrices.

Si le nom de Pierre de Ronsard avait un sens en France, il n'en était pas de même à l'étranger et là aussi, Klaus Strobel a aidés en proposant le nom Eden Rose / Eden Climber car la beauté exceptionnelle de cette rose était pour lui "une certaine idée du paradis".Pierre de Ronsard est en fait la toute première rose de la gamme des Romantica créée par Meilland et qui rassemble de nouvelles variétés qui ont le charme des roses anciennes mais les qualités des roses modernes.

20 ans après, plus de 3 millions de Pierre de Ronsard ont été plantés à travers le monde, tant dans des jardins d'amateurs que dans des jardins de villes.
D'année en année, cette variété fait toujours partie du top ten des meilleures ventes, ce qui est exceptionnel pour un grimpant/arbuste.
La nouvelle tendance est à présent de cultiver Pierre de Ronsard en tant que rose à couper pour les fleuristes.
Grâce au climat de pays tels l'Equateur, il est aujourd'hui possible de trouver toute l'année des fleurs de Pierre de Ronsard pour les amateurs auprès des décorateurs fleuristes pour la réalisation d'arrangements floraux .

Le Soleil et la Rose (Isabelle Lardy)

Au bord du chemin, adossé à une treille
Pousse un charmant rosier nommé Pierre de Ronsard
Dont la fleur nacrée à l'éclat de vermeil
Embaume tout l'air d'un délicieux nectar.

Le soleil, je crois, s'est épris de la rose.
Ebloui par la grâce de sa perfection,
Il la veille sans cesse, depuis qu'elle est éclose
Lui offrant la caresse de ses tendres rayons.

Préférant se cacher plutôt que la brûler
Aux heures les plus chaudes des beaux mois du printemps
Et maudissant le jour des cimes enneigées
Où, transie, elle endure seule un froid glaçant.

La rose, ravie de son auréole d'or,
S'ouvre alors, dévoilant des jupons de friponne
Un cœur frémissant et bien d'autres trésors.
A cette ardente passion, elle s'abandonne !

Je n'écris pas de poème, parce que je n'en suis pas capable, mais il m'a été offert de découvrir le rosier Pierre de Ronsard dans la campagne environnante du Boulonnais rural il y a deux ans maintenant.

Quand je dis "offert", c'est la réalité, et ce cadeau est prodigieux :
il est planté à l'angle de la maison en plein soleil et en plein vent, âgé de 15 ans, et ne disposant que d'à peine 50 centimètres carrés au sol pour toute surface, j'ai ressenti une énorme bouffée d'émotion à la vue de son explosion de roses courbées aux pétales si serrés; Depuis, il me poursuit partout; Il ne faut pas le dire, mais j'ai décidé qu'il m'appartenait un peu, et je passe régulièrement le voir "en douce"! Et il est toujours là, il m'attend, me nargue peut-être un peu aussi, me mettant au défi de faire aussi beau dans mon jardin!

J'en ai planté deux, le premier a fleuri très peu l'année dernière, j'ai dû le déplacer plusieurs fois, je voulais le mettre en façade pour épater un peu les automobilistes pressés qui passent tous les jours, mais pas moyen... Bigre, capricieux , peut-être, on fait sa star ?

Et cette année il m'a gratifiée de deux roses rebondies comme dans les meilleures descriptions.

Le deuxième a été planté ce printemps, sous la liane Félicité et Perpétue explosive de blancheur en ce mois de juin, mais ne remontant pas, hélas. Ayant eu des difficultés à acclimater le premier qui démarre un peu trop timidement à mon goût, je me suis dit que si les demoiselles blanches se plaisaient bien là, mon "chouchou" Pierre de Ronsard n'avait pas de raison de ne pas en faire autant. Et voilà qu'il rattrape déjà le premier et que j'aurai déjà des roses cet été, j'espère qu'elles ne profiteront pas de mes quinze jours d'absence vacancière pour fleurir et défleurir en douce. Ce rosier, un peu difficile à faire démarrer chez moi, bénéficie de beaucoup plus d'attentions que d'autres, un peu comme les enfants chétifs qu'on entoure de plus (de trop?) d'attentions!

Voir fleurir un rosier, espérer, guetter son premier bouton est du bonheur à l'état pur, et fait partie de mon délassement premier quasi quotidien à chaque retour de ma journée de travail; mais lui, lui, je ne sais pas ce qu'il a de particulier, je crois qu'il me possède.

D'ailleurs pour la petite histoire, une de mes filles m'a offert un calendrier plein de photos de roses il y a deux ans, et devinez donc quelle photo est arrivée sur le mur de ma chambre?

Voilà, c'est ma modeste contribution à cette merveille des jardins.

Merci pour le plaisir des yeux!


Tu aimes les roses et elles te le rendent bien .